Depuis l’année 2005, je filme régulièrement une fenêtre de mon atelier.
Au même moment, un portrait photographique est posé sur le mur qui forme un angle droit avec la fenêtre. Une image exposée en permanence à la lumière du jour, qui s’efface progressivement avec le temps.
En 2019, j’ai arrêté de filmer. Au cours du montage des différents plans de la fenêtre dans le mouvement des saisons, le visage est devenu plus présent, un point fixe traversé en permanence par les variations et intensités de la lumière. Je me suis rapproché de ce visage pour le filmer, observer sa présence instable.
J’aimerai continuer de filmer ce visage jusqu’à la disparition complète de l’image, absorbée dans les intensités de la lumière et le temps étiré de son exposition.
Ce film se présente comme un moment de cette disparition possible.