Emmanuelle Bouyer
Emmanuelle Bouyer, plasticienne, vit et travaille à Paris. Après une formation d’architecte dplg formée à l’UP6 (unité pédagogique d’architecture de paris la villette) , elle suit en 1997 l’enseignement de Jacques Lecoq au LEM (Laboratoire d’Etude du Mouvement , département scénographie de l’école internationale de théâtre Jacques Lecoq).
Son travail artistique se déploie toujours dans l’expérimentation et la recherche, au sein d’équipes pluridisciplinaires elle réalise différentes interventions artistiques dans des lieux publics :
la transformation d’une station de métro en instrument de musique, installation sonore et lumineuse en temps réel pour le centenaire du Métro Parisien à Carrefour Pleyel en 2001
la mise en mots avec OuLiPo du ciel de la Place des Terreaux, installation sonore et lumineuse pour la fête des lumières de Lyon 2007.
Elle intervient également sur scène auprès de musiciens ou dans le cadre de manifestations d’art contemporain liées à des territoires : église à Amponville (Seine et Marne) en 2008, ou dans une loge de concierge dans le cadre du projet « l’art dans les loges » à La Cité de la Grande Borne à Grigny 2009 et 2012.
Ses recherches sur l’espace et le mouvement, se poursuivent autour d’installations, de dessins et de vidéos.
"A l’occasion d’un projet pour le centenaire du métro parisien en l’an 2000, j’ai écrit une partition de lumière pour un an, correspondant au flux du métro.
J’ai conçu des fragments de mouvements lumineux, à agencer ensemble dans un simili chaos, m’appuyant sur l’idée de la météo. J’ai alors observé longtemps les mouvements du ciel et de l’eau, des oiseaux, puis des variations, celles des éléments comme celles des peintres, des écrivains ou des musiciens ; Ne voulant pas recourir à l’aléatoire, je me suis imaginé un dispositif d’écriture permettant de multiples variations.
Le mouvement est une matière dans laquelle j’aime m’installer. Dessiner, filmer, ce qui ne cesse de bouger, instant après instant, comme une course sans fin sauf celle du passage d’un nuage. Tous ces fragments ainsi récoltés, réécris, renvoient à la fragilité de ces instants fugaces ."